Échangeurs sur l’A7 : utilité publique? Mais non! 6/6

Épisode 6 : Obstination sans avenir

Ainsi, c’est une augmentation de la dépendance du territoire aux flux mondiaux dont ces échangeurs sont le symbole. En plein territoire de production frutière, importer des fruits et légumes pour les faire mûrir en chambre chaude et les revendre à prix cassés à des populations appauvries est une abération qui contribue au dépassement des limites planétaires. Augmenter la dépendance de notre alimentation au pétrole et au transport routier n’est pas gage de développement.
Tout le contraire du tableau idyllique décrit par le promoteur Vinci.
Au contraire, l’instabilité mondiale devrait nous engager à renforcer l’autonomie alimentaire des territoires, les enjeux en matière de climat et de biodiversité devraient nous engager à diversifier nos modes de transport, à renforcer l’agriculture paysanne décarbonnée et de proximité.

Revenir au point de départ
Il faudrait revenir au point de départ de ce projet pour sortir des incantations commodes « emploi », « développement », « désenclavement » qui sont des idées fausses contredites par les services de la préfectures .
Mais quels sont donc les besoins spécifiques au territoire? Quelle est l’analyse faite du territoire qui conduit à cette proposition de développement du routier?

Porte de DrômArdèche s’engage pour un financement minimum de 10 millions d’euros sans limite d’augmentation! Un bon père de famille, dans une phase de choix essentiels pour l’avenir de sa communauté va demander plusieurs devis, à des structures différentes. Demander un projet à Vinci c’est inévitablement du béton, du goudron et des camions qu’il vous sera proposé. Il y a aujourd’hui de nombreuses autres alternatives à ce mode de développement. Les services de la préfecture de la Drôme ont montré que l’artificialisation des sols ne se traduit pas systématiquement par une richesse des ménages et un taux d’emploi élevé (« la consommation d’espace dans la Drôme 2012-2021, DDT de la Drôme, 2022), au contraire…
Pourquoi s’obstine-t-on dans ces directions sans avenir?

7 – Utilité publique?

7-1 Considérant qu’un développement basé sur le modèle qui a produit la catastrophe écologique en cours ne peut se revendiquer « d’utilité publique ».

7-2 Considérant qu’un projet de développement basé sur le transport longue distance ne permet pas de répondre aux exigences de l’accord de Paris, notamment celle de parvenir à un niveau de production de carbone de l’ordre de 2 tonnes par an et par personne. Cette trajectoire supposerait de diviser par 6 nos émissions de gaz à effet de serre, le développement du modèle routier ne peut servir cet impératif. Développer le routier n’est pas d’intérêt public.

7-3 Considérant qu’un projet de développement basé sur le transport longue distance qui renforce la dépendance du territoire aux flux mondiaux et donc fragilise l’économie du territoire en temps de crise, ne peut être considéré d’intérêt public.

7-4 Considérant que des modes de transport plus vertueux n’ont pas été étudiés de manière sérieuse, ni par les personnes compétentes (on ne peut pas demander à un concessionnaire d’autoroute de valoriser le rail ou le vélo) ce projet ne peut être revendiqué d’intérêt public, car il est motivé uniquement par les intérêts du porteur de projet dont la mission première est d’être rentable et non d’agir pour le bien commun.

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Épisode 5

5.1 Promettre plus de goudron, plus de béton, plus de camions ce n’est pas améliorer le cadre de vie.
Argument totalement fallacieux : il n’y aura aucune baisse de trafic au contraire « la route ajoutant de la route » c’est plus de pollution due aux transports qu’il nous est promis, plus d’embouteillages à Andance et Andancette, à St-Vallier et Sarras, au Creux de la Thine, à Chanas et sur l’autoroute. Ce sera aussi plus de désagréments pour les villages de la valloire et de la Galaure qui ne peuvent pas avoir de déviation.

5.2 Ces échangeurs sont la porte d’entrée et la condition de développement de la future Zone Axe 7. Nous assistons ici à la première pierre d’un dispositif d’aménagement considérable avec projet de pont sur le Rhône et zones industrielles (Peaugres, Inspira, Axe7…).

5.3 Projets qui ne se font pas en concertation avec la population, mais en s’appuyant sur le seul dispositif politico-administratif, légal, mais non démocratique (La Communauté de Communes).

5.4 Projets qui sont en total contradiction avec les nécessités de préservation de la planète, en contradiction avec la doctrine ERC : Eviter Réduire Compenser, projets qui dévoient la loi ZAN – Zéro Artificialisation.

5.5 Ainsi, ce sont des centaines d’hectares promis à l’artificialisation, donc à un cadre de vie dégradé.

5.6 Plus d’urbanisation = suppression des trames verte et noire, suppression de la circulation de la faune sauvage d’est en ouest.

5.7 Plus d’urbanisation = disparition des autres vivants. Mais où sont les Bruants Ortolans?
Leur possible disparition (mais qui l’a vérifiée?) devrait être un signal d’alerte, comme le canari signalait le grisou dans les mines, le bruant nous signale la catastrophe écologique en cours.

5.8 C’est une inflation des prix du foncier induit par la péri-urbanisation qu’il nous est promis (les agents immobiliers en font déjà un argument de vente) et par la politique d’aménagement. Mais l’on sait par ailleurs que vivre dans un milieu naturel dégradé, abime les populations (bruit, pollution, maladies).

5.9 C’est le développement d’emplois précaires et sous payés qui nous est promis dans les hangars de la logistique.

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Épisode 4 :

Baisse de trafic? des preuves s’il vous plait! Dans l’étude d’impact, la carte indiquant les niveau de trafic référent ne donne aucun montant initial de référence pour Saint Vallier, Sarras, Andance, Andancette, ni pour les ponts sur le Rhône, notamment celui entre Andance et Andancette, très directement concerné par la possible sortie d’autoroute…

Le développment d’infrastructures routière appelant de nouveau trafic c’est au contraire une croissance de trafic qui est à craindre et une augmentation de l’insécurité…

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Épisode 3 :

Fluidifier Chanas ? en ajoutant 16 % de trafic, cela paraît peu probable…
Ce serait bien la première fois qu’un ouvrage d’autoroute fait baisser le trafic! En réalité, toutes les études sérieuses sur les transports montrent l’exact contraire. Le trafic appelle le trafic…
Et c’est un réseau départemental et communal inadapté qui devra supporter le flux supplémentaire.
Ce sont des centres bourgs qui devront supporter une croissance du nombre de camions et de VL : Saint-Sorlin, Manthes, Moras, La Motte de Galaure, Mureils, Châteauneuf de Galaure, Saint-Barthélémy.

Cette volumineuse étude d’impact ne nous dit pas ce qu’il adviendra des camions venant du sud pour rejoindre la future zone industrielle de Beaurepaire et celles de la Bièvre. Aujourd’hui, sortant à Chanas ils empruntent une route qui a été calibrée pour. Avec un parcours proposé plus court en sortant à St Rambert, ils emprunteront la D1 et traverseront St Sorlin et Manthe ou Moras!

De même, rien sur l’évolution de l’activité de Saïca Paper dont le nouvel incinérateur ne fonctionne qu’à 25% et la construction en cours d’un parking camion de l’ordre de 2 hectares. Il est prévu une baisse de 15% de trafic sur la RN7 à St Vallier : vraiment? C’est une fable…

Renforcer l’attractivité économique en facilitant les transports du quotidien? La trajectoire carbone des accords de Paris suppose de diviser par 6 les productions de carbone par habitant. Ce n’est pas par un usage quotidien de l’autoroute que cet objectif peu être atteint. Stop à l’imaginaire année 50 du tout automobile!

Circulation des personnes : Au contraire, donner la priorité à l’autoroute c’est faciliter la péri-urbanisation, c’est étendre le phénomène de banlieue à la vallée de Galaure. La Motte devient quartier de Lyon et Vénissieux. C’est étendre ce même phénomène à la Valloire et à toutes les vallées et au plateau ardéchois.
L’autoroute renforce l’effet dortoir.
L’autoroute renforce la spéculation foncière.

Circulation des marchandises
Si la planète souffre aujourd’hui c’est bien du transport inconsidéré de marchandises! stop aux marchandises inutiles et polluantes.

les incantations contradictoires
Promettre la baisse de trafic et la croissance de l’activité économique, sont des arguments de bateleur de foire. Double injonction paradoxale impossible à réaliser qui rentre effectivement bien dans le cadre du Scot qui souhaite à la fois plus de nature et plus d’urbanisation!

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Épisode 2 : Mieux déservir?

Mais quelle est l’origine des chiffres annoncés? Pourquoi la figure 5 page 4 de la notice explicative, ne note aucune variation de trafic sur les vallées de la Galaure à l’est de l’échangeur (quid des traversées de La Motte de Galaure, de Mureils, de St Bonnet et plus loin…?
Cette carte ne semble pas montrer non plus une meilleure desserte d’Hauterives, qui est pourtant un objectif affiché. Selon toute vraisemblance pour rejoindre Hauterive il faudra d’abord revenir à St Barthélémy, passer la Galaure par le pont submersible (pour les voitures) et traverser Saint Uze… Un bonheur pour les riverains…
Pas plus d’indication sur l’évolution du trafic dans les gorges de Galaure et vers Saint-Vallier.
Même absence d’évaluation sur les trafics automobiles et camions dans les traversées de St Sorlin, Manthes et Moras, villages déjà ébranlés par les nombreux camions dont la quantité ne fera que croître…
L’impasse la plus incompréhensible est l’absence d’indication concernant Andancette et Andance?
Les 12% « d’autres » provenant du plateau ardéchois vont donc se retrouver sur des chemins vicinaux, traverser Ponsas pour rejoindre au plus vite Saint Barthélemy de Vals?
Pour les camions, si l’infime différence de longueur de kilomètre à parcourir a de l’importance en ce qui concerne le secteur Chanas / St Rambert, alors, elle en aura pour les transporteurs desservant les industries de St Vallier, Laveyron et Beausemblant. Donc soit ils emprunteront l’échangeur de Saint-Barthélemy mais devront emprunter la vallée de la Galaure, dans un flot nouveau considérable et ici, non évalué, soit ils continueront à passer par Tain et St Vallier : donc pas de changement. L’impasse totale est faite sur le traffic traversant Sarras pour rejoindre le nord Ardèche et l’agglomération d’Annonay.