Participation du Public par Voie Électronique pour la création de la Zac Axe7 – Avis N°4 – association Point de Bascule

par Aude Boisadan

Je suis plus que dubitative sur la pertinence de ce projet compte tenu des multiples alertes de la communauté scientifique : dérèglement du climat, effondrement de la biodiversité, épuisement des ressources, pollutions multiples… Ce sont des menaces majeures, réelles et documentées que nos politiques n’ont pas l’air de prendre au sérieux. La création d’une ZAC sur notre territoire ne va faire qu’aggraver toutes ces menaces avec des conséquences directes pour notre territoire et ses populations.

Concernant le respect de la procédure, je suis surprise de ne pas voir l’avis de la MRAe n°2024-ARA-AP-1715 délibéré le 16/07/2024. « Conformément à l’article R.123-8 du Code de l’environnement, il doit être inséré dans le dossier du projet soumis à enquête publique ou à une autre procédure de consultation du public prévue par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. » (extrait du préambule relatif à l’élaboration de l’avis)

Enfin, la communication autour de cette consultation publique en ligne me semble un peu timide comparée à d’autres sujets ou événements…

Participation du Public par Voie Électronique pour la création de la Zac Axe7 – Avis N°3 association Point de Bascule

Par Bruno Dervieux

Merci de donner la parole aux citoyens que nous sommes. Il est toutefois dommage que les recommandations de la MRAe (Mission Régionale d’Autorité environnementale) données en juillet 2024 n’aient pas été suivies : l’Autorité environnementale préconisait en effet pour la lisibilité et la compréhension du projet, de scinder les différents documents mis à disposition du public sur la page dédiée à cette PPVe. Ce n’est pas le cas dans les documents proposés cette PPVe. Surtout, le document de 21 pages de la MRAe ne figure pas dans les documents que le Public peut consulter, alors que le Mémoire en réponse du document de la MRAe y figure, que de larges allusions à l’avis de l’Autorité environnementale dans les notes du PPVE, sans que le public n’ait connaissance sur cette page de l’avis de l’Autorité environnementale proprement dit.

1°) Au niveau de la philosophie du projet du Parc d’activités Axe 7, la démarche ERC : Éviter – Réduire – Compenser n’est pas, à mon sens, suivie :

  • pour l’évitement, les rédacteurs du projet semble se féliciter que la surface du Parc d’activités est plus réduite que le projet de 2009 : mais il y a tout de même augmentation de la surface du Parc !
  • pour la réduction, il est proposé 21 ha d’espace naturel ou agricole – mais c’est bien une perte de surface agricoles au total !
  • pour la compensation, le calcul fait est uniquement financier !
    On ne comprend pas comment l’objectif de la ZAN (Zéro Artificialisation Nette) va être poursuivi, ZAN traduit pourtant dans la loi de 2023.

Contrairement aux recommandations de la MRAe, l’étude de l’impact conjugué de la zone Inspira de Roussillon et des demi-échangeurs autoroutiers n’a pas été vraiment accomplie.

2°) Pour la biodiversité et les milieux naturels, mon sentiment est qu’on va encore sacrifier la flore et la faune sur l’autel de l’économie. En effet, l’étude d’impact de la réalisation du Parc sur différents animaux et les mesures pour les protéger-semble très optimiste, voire complètement irréaliste. Par exemple, écrire que le Bruant ortolan ne sera pas éliminé de la zone grâce à quelques hectares laissées à l’agriculture (fraises ou plantes aromatiques) frise la mauvaise foi, sinon le mensonge ! De même, le dispositif de nouvelles clôtures (trous ?) semble inadapté – ou en tout cas abscons – pour laisser passer les petites mammifères. Et la pollution lumineuse du Parc va contribuer à coup sûr à la disparition de nombreuses espèces sur la zone…
La lutte contre les espèces invasives (Ambroisie ou moustiques tigres) n’est pas documentée, ou de façon extrêmement floue, alors que c’est une préoccupation énorme pour les habitants (prolifération des moustiques chaque été ; plantes allergènes avec un pollen de plus en plus agressif.

3°) Pour le cadre de vie : malgré les dénégations, le PAC va induire forcément augmentation du trafic routier, donc va entrainer une pollution supplémentaire, et donc une qualité de l’air dégradée qui va être encore plus nocive pour la santé des populations. A cet égard, les documents de l’ORCAE (Observatoire régional Climat air énergie) montre bien que la détérioration de la qualité de l’air concerne non seulement les zones en contact direct avec les activités industrielles et les infrastructures de transport, mais plus largement l’ensemble de la vallée du Rhône, donc forcément l’ensemble des habitants de la Communauté de Communes Porte de Drôme Ardèche.
Les infrastructures pour encourager les « transports doux » sont encore embryonnaires sur notre territoire : la plupart des communes concernées ne possèdent pas de pistes cyclables suffisamment nombreuses et sécurisées, le transport ferroviaire des voyageurs n’est pas encouragé (cf. fermetures des gares pour l’accueil des voyageurs, toujours pas de ligne ferroviaire sur la rive ardéchoise du Rhône, etc.).

Est -ce que la Communauté de Communes ne pourrait avoir une politique plus volontariste, au lieu de reproduire les schémas du Passé ? C’est mon souhait en tout cas.

Participation du Public par Voie Électronique pour la création de la Zac Axe7 – Avis N°2 association Point de Bascule

par Antoine Conjard

Axe 7 et les limites planétaires


Selon le Stockholm Résilience Center (1) les limites planétaires sont un ensemble de neuf processus, définis et mesurés scientifiquement qui régulent la stabilité et la résilience du système terrestre.
Leur dépassement met la vie sur Terre en danger (tout simplement). L’ONU a adopté cette approche par les limites planétaires, c’est une manière de mieux évaluer et comprendre les effets des activités humaines sur les éléments qui permettent la vie et la vie humaine en particulier. Focaliser l’attention sur le seul changement climatique ne permet pas de comprendre l’ampleur des phénomènes en cours.
Actuellement, 7 des 9 limites planétaires sont dépassées. Ce qui nous rapproche de plus en plus d’un potentiel point de non retour : un point de bascule.
Ces limites ont été dépassées à cause du modèle de développement promu par le modèle industriel, modèle qui s’est généralisé ou presque, à tout le globe.
Aujourd’hui on ne peut plus dire qu’on ne savait pas. Le modèle industriel est en train de détruire nos conditions de vie sur terre. Donc tout nouveau projet qui s’appuie sur les imaginaires productivistes, sur les modèles de la consommation industrielle doit être observé avec la plus grande circonspection : ce projet est-il vraiment indispensable pour la vie des générations futures? ou bien va-t-il contribuer à aggraver la situation?


Où se situe le projet Axe7 par rapport aux limites planétaires?


Les propositions, ci-dessous, à partir de 5 limites, sont une manière de construire une grille de lecture. Ce n’est pas un avis définitif mais une direction de travail adaptée aux conditions du 21e siècle. Où l’on verra aussi que le processus de chaque limite est en interaction avec les autres limites…


AUGMENTATION DES AÉROSOLS


Cette limite n’est pas encore quantifiée à l’échelle mondiale, mais nous le constatons quasi quotidiennement, la qualité de l’air est rarement « bonne » dans les indices d’Atmo-Aura (3), souvent médiocre à très mauvaise, surtout le long des axes routiers comme l’A7, mais les

mauvaises qualités de l’air touchent tous les habitants. Quelles sont les conséquences sur la santé?
Les entreprises qui se sont installées à Saint-Rambert, à Andancette, Albon et Anneyron sont étroitement liées aux flux mondialisés de marchandises industrielles, quand elles n’en sont pas un maillon essentiel. Sans présager du type d’industries qui pourraient s’installer sur Axe7, le seul transport représente une part importante d’émission de micro et nano particules dans l’air, dans l’eau, dans les sols (frein, pneumatiques, échappement…).
Espérer le vent pour disperser les polluants, c’est juste envoyer nos déchets à nos voisins…ou les diluer dans les forêts génératrices de nos eaux potables…
Favoriser le transport routier, favoriser la dépendance du territoire aux échanges internationaux est une erreur en matière de santé publique.


ÉROSION DE LA BIODIVERSITÉ


Si la santé des humains est affectée par la toute puissance des sacrifices à l’économie, les autres vivants aussi en payent un lourd tribut.
Le terme « érosion » donne le sentiment d’un processus lent. En fait la disparition des espèces et la chute vertigineuse du nombre d’individus dans une espèce sont engagées dans un rythme qui fait que l’on parle de 6e extinction de masse, la dernière ayant été celle des dinosaures… Et cela c’est accéléré depuis 30 ans…Un oiseau qui meurt, un mammifère qui disparaît n’est pas remplacé. Leur mort n’entre pas dans le cycle naturel, c’est le cycle naturel qui disparaît.
Toute atteinte à la biodiversité relève d’une forme de crime contre les autres vivants et contre notre descendance, puisqu’il existe une interdépendance entre toutes les espèces.
Le béton et le goudron d’Axe7 n’ont plus leur place dans des projets d’avenir…
Les « études » de la LPO concernant les espèces protégées tendraient à montrer que certaines auraient disparues des espaces convoités par Axe7. Ce n’est que le fruit d’une artificialisation déjà engagée depuis de nombreuses années, sans véritable limite… Il est assez étonnant que l’ont puisse constater sans sourciller qu’après l’implantation de DPD, Coulidor et Dentressangle, il n’y aurait plus de bruant ortolan à St Rambert!
Les oiseaux sont les sentinelles du futur de nos enfants… mais leurs biotopes a été détruit…

CHANGEMENT D’USAGE DES SOLS

L’artificialisation des sols est une des causes du changement climatique, de la hausse des températures, du changement du régime de l’eau… Le modèle de croissance basé sur l’artificialisation induit de nouveaux hectares de goudron, de tôle et de béton avec quatre principaux effets :

1- la spéculation foncière organisée par les pouvoirs publics sur le dos des milieux naturels et de l’agriculture. Sans des terres à bas prix le modèle économique de la création d’une ZAC ne tient pas. Ce processus conduit à vendre les terres à des entités financières finalement inconnues totalement soumises aux aléas des marchés mondialisés.

2- La péri-urbanisation du territoire et son corollaire d’augmentation de trafic avec toujours plus de routes et de parkings…

3- La perte de biodiversité et la simplification des espaces, la réduction ou la suppression de trames vertes et de trames noires. Les engagements à la compensation sont un leurre : une vie perdue est perdue (qu’elle soit humaine ou animale), une terre stérilisée est stérilisée, elle ne peut être remplacée. Le modèle de la compensation est une dérive de la financiarisation du vivant, un alibi facile pour gestionnaire hors-sol, dé-sol-idarisé, qui n’est plus solidaire avec les autres vivants.

4- Les changements de régime des eaux et leur pollution inévitable. Que savons nous de la lente descentes de ses polluants vers les aquifères? Que réservons-nous à nos descendants?
Par ailleurs, le modèle industriel mondialisé importe des matières premières et manufacturées qui sont le fruit de la déforestation et de l’artificialisation d’autres territoires à l’échelle mondiale. Favoriser le « système logistique » ici, c’est accroître les causes de la perte des sols en cours à l’échelle mondiale.
L’étude sur l’artificialisation dans la Drôme conduite par la direction des territoires de la Préfecture, montre que d’autres modèles que ceux s’appuyant sur l’artificialisation sont plus vertueux en matière d’emploi et de croissance des revenus des ménages.
Le modèle de développement promu dans le Nord Drôme n’a pas d’avenir. Il ne prend pas en compte les besoins des populations. Il est le produit d’un raisonnement simpliste, productiviste et économiste qui génère une maladie jusqu’ici incurable : « l’aménagite ». Il est le fruit dangereux d’un imaginaire du développement des années 50 du 20e siècle, les trente glorieuses qui se sont avérées être les « 70 désastreuses ». Il faut donc des catastrophes climatiques pour remettre en cause l’aménagite aigüe…?


CHANGEMENT CLIMATIQUE


C’est la limite planétaire dont on parle le plus, pour cause, nous la percevons dans nos corps, certains même en meurent, pour le moins c’est la manière la plus directe avec laquelle la nature se rappelle à l’homo economicus. Le principal facteur de changement climatique sont les gaz à effet de serre. Un français consomme en moyenne 7 tonnes de CO2/an. Selon l’accord de Paris, il faudrait tomber à 2 tonnes…
On voit ici que favoriser aujourd’hui le transport et l’industrie n’est pas adapté aux enjeux du 21ème siècle.
Il faut changer de mode de vie…
L’imperméabilisation des terres et la création d’îlots de chaleur est une autre cause du réchauffement climatique.
Ici encore le projet de ZAC est une erreur.


ENTITÉS NOUVELLES DANS LA BIOSPHÈRE


Entités nouvelles = des matières qui n’entrent pas dans le cycle du vivant et qui le plus souvent ne sont pas inertes. Elles ont donc des effets sur la santé des biotopes, des autres vivants selon leurs sensibilités et de l’humain en particulier.
L’industrie crée sans cesse des matières nouvelles (plastiques, produits chimiques, médicaments…). Il faut 9 mois pour mettre un produit nouveau sur le marché, des dizaines d’années pour le retirer (amiante, chimie agricole, PFAS…). Le trafic routier génère une dispersion d’entités nouvelles dans l’atmosphère et dans les sols (carburants, produits du moteur à explosion, graisses, pneumatique et leurs multiples composants, freins…)
Concentrer la circulation des automobiles et camions c’est inévitablement en accroître le nombre et donc augmenter les pollutions. Favoriser l’industrie mondialisée c’est favoriser la production de matières nouvelles souvent moins chères parce que ne comptabilisant pas leurs externalités, notamment la dette écologique à l’égard de nos enfants. Par exemple des produits chimiques fabriqués dans notre région pour engraisser des porcs chinois…
Quel sens cela a-t-il? Les promoteurs de ce type d’activité payent-ils vraiment le transport à son juste prix?


AXE 7 : UN PROJET NUISIBLE


On le voit à partir de ces quelques explorations dans les limites planétaires, Axe 7 est un projet trop vieux, trop tard, imaginé dans la suite de l’euphorie des « 70 gaspilleuses ».
Plutôt que de favoriser l’activité des fonds de pension des riches de la planète, les pouvoirs publics devraient prendre soin des communs, l’eau, l’air, les sols et les autres vivants.
Le fantôme du bruant ortolan hante les dossiers d’instruction, les demandes de subventions, les projets d’aménagement, les réunions du système politico-administratif. Dans leur voiture électrique en forme de vaisseau spatial, les riches rêvent d’un ailleurs hors planète: laissons les s’envoler, mais pour toujours…
Ici retrouvons des plaisirs plus adaptés à la vie sur terre.


1- https://www.stockholmresilience.org/research/planetary-boundaries.html

2 – https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/publications/ thema_analyse_11_limites_planetaires_octobre2023.pdf


3 – https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/services

Voir aussi – Avis n°1 sur le projet de ZAC Axe7 par Point de Bascule sur pointbascule.fr


Participation du Public par Voie Électronique – Avis n°1 de l’association Point de Bascule

par Jean-Yves Champeley

Ce projet de parc Axe 7 consiste à vouloir s’emparer d’une centaine d’hectares de terres agricoles pour les revendre à des entreprises qui artificialiseront ces sols. Il s’agit aussi d’élargir et de créer des routes sur ce parc d’activités. Afin de tenter d’excuser un pareil saccage des terres agricoles, ce projet promet 9,5 hectares de « parc agro-naturel » ou « agro-touristique » comprenant néanmoins parkings et route de 4 mètres de large en lieu et place d’un chemin vicinal. Des 115 hectares de terres agricoles, il ne subsisterait que 17 hectares cultivables. Ainsi les 3/4 de ces 115 hectares agricoles seraient irrémédiablement détruits. L’intérêt actuel et futur du potentiel agronomique, faunistique et humain de ces riches terres irrigables n’est pas même évoqué. La protection des terres agricoles de la basse vallée de la Valloire ne semble pas digne d’intérêt pour les élus de ces communes et de l’intercommunalité. Pourtant depuis des siècles, ces terres de la vallée d’or (vallis aurea) sont un des greniers à blé de notre région. La défense de l’agriculture et des milieux naturels n’est donc toujours pas à l’ordre du jour de la comcom PDA.

Ce projet de destruction des sols naturels ne pourra jamais produire le millier d’emplois nouveaux promis. Le ratio entre les hectares artificialisés et les emplois créés a été calculé par les services de préfecture de la Drôme. Ces dernières années, le ratio pour la comcom PDA est de 1,62 emploi nouveau par hectare artificialisé (note artificialisation, DDT 26, janvier 2024). Si nous appliquions ce coefficient aux 76 hectares ou aux 115 hectares, nous arriverions à un solde entre les emplois détruits et les emplois créés équivalent à une centaine d’emplois nouveaux. Depuis dix ans, cette politique d’artificialisation des sols afin de créer des emplois n’a eu aucune incidence notable sur le nombre de chômeurs. Depuis dix ans, ce nombre de chômeurs est toujours compris entre 2300 et 2500 personnes. Cette politique de bétonisation et de vente à l’encan du «foncier en or» ne fait pas baisser le chômage tout au contraire. Ce projet conforte un modèle faussement industriel qui cache une précarisation de la population et une périurbanisation du territoire. C’est à dire une très forte consommation des terres agricoles, la réduction de la biodiversité et des espaces naturels continus, la mise en danger des activités agricoles, la confortation du tout-voiture et du tout-camion ainsi que la déprise des centres villageois anciens et l’enlaidissement des paysages communaux.

Aucune réflexion alternative à ce projet de ZAC n’a été envisagée. La concertation avec les agriculteurs se limite finalement à une proposition de rachat de leur terre sans écouter leurs propositions et leurs demandes. Les mesures de compensation sont assez grossièrement établies. Les constats et les demandes des associations environnementalistes ne sont ni sollicités ni entendus. Le mémoire en réponse de la comcom PDA est une réponse rapide et assez maladroite aux observations de la MRAe dans son avis du 17 juillet 2024. La chambre d’agriculture, la SAFER et la comcom PDA ne peuvent pas décider seules de la destruction des terres agricoles sans avoir entendu l’ensemble des citoyens qui sont tous concernés par la disparition des sols vivants.  Les citoyens et contribuables ignorent le coût financier de cette politique locale de spéculation foncière qui tourne le dos aux défis d’avenir : la résilience alimentaire et climatique. La comcom qui est à l’initiative de cette vaste opération immobilière, ne publie pas ses bilans financiers contrairement aux demandes de la Cour régionale des comptes (audit CRC, Lyon, décembre 2022). 

 

Pour toutes ces raisons nous soutenons l’avis de la MRAe du 16 juillet 2024 (avis n° 2024-ARA-1715). Cet avis n’est pas placé sur le site de la comcom au sein de l’onglet dévolu à cette PPVE ; ce qui est plus que regrettable. En conséquence nous demandons : 

 

Pourquoi vouloir une ZAC aussi grande et à 6 km de l’autre projet de ZAC Inspira et de zones communales non encore totalement loties ? Quel est l’intérêt pour les 34 communes de concentrer pareillement les activités en un seul lieu alors que 28 % des actifs travaillent sur leur commune de résidence et qu’il n’existe aucun transport en commun pour se rendre sur cette zone et aucune intermodalité possible d’Axe 7 avec les axes ferroviaires et fluvial ?

 

Comment absorber la pollution générée par les 4000 véhicules supplémentaires prévus dans cette ZAC Axe 7 ? Le trafic généré par les entreprises déjà installées pollue déjà les villages du nord Drôme. La potentielle création d’un demi-échangeur ne fera qu’accroître le problème notamment sur la RD 1. Les populations riveraines sont déjà victimes des pollutions atmosphériques. Le site du projet Axe 7 et la comcom sont déjà pollués au dioxyde d’azote, aux particules fines et à l’ozone (https://www.orcae-auvergne-rhone-alpes.fr, profil CC PDA, septembre 2024). Le dossier présenté par la comcom tend à faire accroire que ces pollutions actuelles et futures ne seraient pas dangereuses car le site est bien ventilé ! La réalité est moins venteuse avec une pollution atmosphérique responsable en vallée du Rhône de 10% de la mortalité totale (Santé publique France, 2021). Le site voisin d’Inspira est déjà proche des niveaux de pollution du centre-ville de Lyon et de Feyzin pour certains polluants. Comment la comcom PDA peut promouvoir un modèle de développement qui conforte de pareils niveaux de pollution dont les conséquences funestes sur la santé et l’environnement sont aujourd’hui bien connues ? Comment ne pas voir l’impact désastreux de cette fabrique de la pollution sur la qualité de vie des populations, sur les productions agricoles locales et sur le tourisme vert ? 

 

Comment serait-il possible de limiter la pollution sonore, lumineuse, visuelle avec des bâtiments prévus pour être plus hauts que ceux existants suivant la proposition d’une « densification verticale » ? Aujourd’hui, la zone est illuminée toutes les nuits avec un bruit continu jour et nuit notamment sur le site DPD. Les établissements déjà installés sur cette zone ont posé des clôtures hermétiques. Ainsi la dernière base logistique (Sigma 14-holding Dentressangle) s’est clôturée sur 6 hectares en 2023. Comment imaginer que les établissements réduiraient à l’avenir la pollution lumineuse ou sonore et les clôtures alors qu’ils ne respectent pas ces principes à ce jour ? 

 

Comment accepter de rejeter plus de chaleur avec les process (type Trotec), la ventilation et la climatisation des bâtiments, les zones bétonnées et bitumées qui captent la chaleur ? Les ambiances sonores sont déjà pénibles de jour comme de nuit (site DPD). En l’état initial sur le site, y compris à distance des voiries, la pollution sonore est au-delà des valeurs recommandées par l’OMS. Il faut impérativement cesser d’exposer la population riveraine et les employés des entreprises à un niveau de bruit nocif pour leur santé. 

 

Pourquoi ne pas tenir compte du risque de prolifération du Moustique Tigre vecteur de maladies (dengue, chikungunya, zika, paludisme, fièvre jaune, West Nile, Usutu) ? Les communes de Saint-Rambert d’Albon et d’Albon sont colonisées par ce moustique depuis respectivement 2019 et 2021. Les populations d’Albon, d’Anneyron et de Saint-Rambert d’Albon souffrent plusieurs mois par an de cette invasion des moustiques provenant aussi des bassins de rétention aménagés sur les premiers établissements de la zone Axe 7.

 

Où trouver l’eau potable pour ce projet de ZAC Axe 7 prévu pour accueillir 2200 emplois ? La consommation d’eau potable serait de 279 m3/jour alors que la station de Teppe Bon Repos de la commune est sous tension à 600 m3/jour. La ZAC Axe 7 consommerait l’équivalent de la moitié de l’eau potable de la commune de Saint Rambert d’Albon qui ambitionne néanmoins une croissance de sa population pour les années à venir : la fameuse agglomération (Roussillon-St Rambert) portée par le projet de la fuite en avant dans la périurbanisation orchestrée par le SCOT Rives du Rhône ! Les eaux retraitées ou récupérées ne suffiront pas et il est donc prévu d’utiliser l’eau du système d’irrigation agricole (SID) qui feraient donc défaut à l’agriculture ou aux milieux naturels. Les eaux usées seraient traitées par la station d’épuration de St Rambert d’Albon. Pourquoi cela devrait être supporté par les contribuables ? Pourquoi les entreprises ne financeraient-elles pas leur propre station d’épuration ? 

 

Comment espérer que la faune se faufile d’Est en Ouest dans les couloirs arborés ? Est-il sérieux de prévoir en 2024 le développement des cultures PPAM alors que la filière est en crise depuis 2021 ? Comment la comcom pourrait réussir le développement de nouvelles cultures agricoles alors qu’elle se désintéresse depuis dix ans de cette question agricole et alimentaire ; ainsi elle n’a toujours pas réalisé de projet alimentaire territorial (PAT) ? Est-il judicieux de prévoir des places de parking et des promenades à proximité des champs agricoles et des reliquats d’espace naturel. Comment espérer maintenir en l’état les niveaux de la faune alors que son habitat serait détruit à 80 % ? Pourquoi continuer à nuire aux 53 espèces d’oiseaux présentes sur la zone ? Il s’agit notamment du Bruant ortolan (80 couples en région AURA), du Bruant proyer, de l’Alouette lulu ou de l’Oedicnèmecriard… Ces espèces sont déjà suffisamment déstabilisées par la destruction de leur habitat depuis deux ou trois décennies, il est temps d’arrêter ce carnage ! 

 

Pourquoi toutes les préconisations pour développer les modes alternatifs de déplacement ne sont pas respectées ? Axe 7 est éloigné de 1,7 km à 5 km de la gare SNCF de St Rambert d’Albon sans liaison pédestre ou cyclable. Le projet investit dans les places de parking pour véhicules à moteur avec 2259 places sur plus de 6 hectares. Les incantations aux « modes de transports alternatifs (mode doux, covoiturage, mutualisation) » ne pourront jamais réduire le mode unique de transport des marchandises prévu pour cette zone : les poids lourds. Avec un taux de déplacement en voiture du domicile au travail de plus de 80 %, plus de 2000 places de parking, une route de 18 mètres de large, il est douteux que les employés accèdent à la ZAC à pied ou en deux roues. 

 

Pourquoi reprendre les chiffres de l’étude de circulation routière fabriquée par Vinci pour la promotion de son projet de demi-échangeurs nord Drôme ? Ces études contestables et contestées concluent hâtivement que le demi-échangeur produirait une diminution de près de 25 % des flux soit une baisse de plus de 5 300 véhicules/ jour. Dans vingt ans, le projet Axe 7 prévoit une augmentation du trafic estimée à 4 071 véhicules supplémentaires. Tout cela est peu réaliste. Ce serait le premier projet de ZAC d’une centaine d’hectares intégralement desservi par la route et assorti d’un demi-échangeur autoroutier, qui ferait baisser in fine le trafic total sur la zone ! Cela sert à faire accroire au respect de l’objectif de la baisse des émissions des gaz à effet de serre (GES). La trajectoire locale de baisse des GES n’est pas respectée et c’est l’inverse qui adviendrait avec la mise en place de cette ZAC. En réalité avec ce projet Axe 7, nous contribuerions localement à «rouler sur l’autoroute vers l’enfer climatique, avec le pied toujours sur l’accélérateur» (Antonio Gutierrez).

 

Comment faire respecter les objectifs de l’autonomie énergétique avec la création et le développement de ce parc Axe 7 ? Ce projet propose de couvrir presque 7 ha de toiture et parking en panneau photovoltaïques soit les 2/3 des toitures et la moitié des ombrières des parkings. Mais cela conduirait seulement à 60 % des besoins en électricité et nécessiterait de changer les postes sources ou transformateurs électriques de la collectivité. Qui payerait de pareils investissements pour tenter de blanchir le bilan énergétique de ce projet ?

 

Comment respecter la trajectoire bas carbone (SNBC) de la comcom PDA avec un pareil projet Axe 7 ? La construction ou lotissement d’Axe 7 équivaudrait à l’émission de 400 tonnes de CO2 supplémentaire. Les productions de carbone des véhicules desservant la zone Axe 7 et ceux des process des « industries » ne sont pas comptés pas plus que la chaleur fatale des dites industries. Les arbres plantés sur Axe 7 stockeraient dans un demi-siècle environ 25 kg de carbone par an alors que l’agriculture contribue actuellement au stockage de 10 à 60 tonnes de carbone par hectare. Ce projet d’artificialisation de plus de 80 hectares conduirait donc à la perte irrémédiable d’un stockage de carbone par ces sols agricoles. La compensation envisagée dans ce projet par les seules prairies et la plantation d’arbres sur le reliquat de sol vivant d’une superficie de seulement 26 hectares (9,5 ha d’espaces naturels et 17,1 de terres cultivées) ne pourrait suffire.  Car ce reliquat de sol vivant ne pourra stocker trois ou quatre fois plus de carbone et absorber en plus le carbone supplémentaire résultant des émissions imputables au trafic routier et aux activités industrielles d’Axe  7. Les arbres plantés en 2023 sur le site de Sigma 14 sont pour une partie d’entre eux déjà morts avant même d’avoir commencé à stocker du carbone… 

 

Pour toutes ces raisons, l’avis de l’association Point de Bascule est très négatif. Nous appelons à l’esprit de responsabilité afin d’annuler ce projet et mettre les terres agricoles déjà achetées par la comcom PDA au service d’un projet agricole d’avenir qui serait respectueux des défis climatique, alimentaire et des générations futures.

 

A St Vallier, le 5 novembre 2024, 

Point de Bascule, collectif citoyen pour le vivant (contact@pointbascule.fr)

Échangeurs sur l’A7 : utilité publique? Mais non! 6/6

Épisode 6 : Obstination sans avenir

Ainsi, c’est une augmentation de la dépendance du territoire aux flux mondiaux dont ces échangeurs sont le symbole. En plein territoire de production frutière, importer des fruits et légumes pour les faire mûrir en chambre chaude et les revendre à prix cassés à des populations appauvries est une abération qui contribue au dépassement des limites planétaires. Augmenter la dépendance de notre alimentation au pétrole et au transport routier n’est pas gage de développement.
Tout le contraire du tableau idyllique décrit par le promoteur Vinci.
Au contraire, l’instabilité mondiale devrait nous engager à renforcer l’autonomie alimentaire des territoires, les enjeux en matière de climat et de biodiversité devraient nous engager à diversifier nos modes de transport, à renforcer l’agriculture paysanne décarbonnée et de proximité.

Revenir au point de départ
Il faudrait revenir au point de départ de ce projet pour sortir des incantations commodes « emploi », « développement », « désenclavement » qui sont des idées fausses contredites par les services de la préfectures .
Mais quels sont donc les besoins spécifiques au territoire? Quelle est l’analyse faite du territoire qui conduit à cette proposition de développement du routier?

Porte de DrômArdèche s’engage pour un financement minimum de 10 millions d’euros sans limite d’augmentation! Un bon père de famille, dans une phase de choix essentiels pour l’avenir de sa communauté va demander plusieurs devis, à des structures différentes. Demander un projet à Vinci c’est inévitablement du béton, du goudron et des camions qu’il vous sera proposé. Il y a aujourd’hui de nombreuses autres alternatives à ce mode de développement. Les services de la préfecture de la Drôme ont montré que l’artificialisation des sols ne se traduit pas systématiquement par une richesse des ménages et un taux d’emploi élevé (« la consommation d’espace dans la Drôme 2012-2021, DDT de la Drôme, 2022), au contraire…
Pourquoi s’obstine-t-on dans ces directions sans avenir?

7 – Utilité publique?

7-1 Considérant qu’un développement basé sur le modèle qui a produit la catastrophe écologique en cours ne peut se revendiquer « d’utilité publique ».

7-2 Considérant qu’un projet de développement basé sur le transport longue distance ne permet pas de répondre aux exigences de l’accord de Paris, notamment celle de parvenir à un niveau de production de carbone de l’ordre de 2 tonnes par an et par personne. Cette trajectoire supposerait de diviser par 6 nos émissions de gaz à effet de serre, le développement du modèle routier ne peut servir cet impératif. Développer le routier n’est pas d’intérêt public.

7-3 Considérant qu’un projet de développement basé sur le transport longue distance qui renforce la dépendance du territoire aux flux mondiaux et donc fragilise l’économie du territoire en temps de crise, ne peut être considéré d’intérêt public.

7-4 Considérant que des modes de transport plus vertueux n’ont pas été étudiés de manière sérieuse, ni par les personnes compétentes (on ne peut pas demander à un concessionnaire d’autoroute de valoriser le rail ou le vélo) ce projet ne peut être revendiqué d’intérêt public, car il est motivé uniquement par les intérêts du porteur de projet dont la mission première est d’être rentable et non d’agir pour le bien commun.

Échangeurs sur l’A7 : utilité publique? Mais non! 5/6

Épisode 5

5.1 Promettre plus de goudron, plus de béton, plus de camions ce n’est pas améliorer le cadre de vie.
Argument totalement fallacieux : il n’y aura aucune baisse de trafic au contraire « la route ajoutant de la route » c’est plus de pollution due aux transports qu’il nous est promis, plus d’embouteillages à Andance et Andancette, à St-Vallier et Sarras, au Creux de la Thine, à Chanas et sur l’autoroute. Ce sera aussi plus de désagréments pour les villages de la valloire et de la Galaure qui ne peuvent pas avoir de déviation.

5.2 Ces échangeurs sont la porte d’entrée et la condition de développement de la future Zone Axe 7. Nous assistons ici à la première pierre d’un dispositif d’aménagement considérable avec projet de pont sur le Rhône et zones industrielles (Peaugres, Inspira, Axe7…).

5.3 Projets qui ne se font pas en concertation avec la population, mais en s’appuyant sur le seul dispositif politico-administratif, légal, mais non démocratique (La Communauté de Communes).

5.4 Projets qui sont en total contradiction avec les nécessités de préservation de la planète, en contradiction avec la doctrine ERC : Eviter Réduire Compenser, projets qui dévoient la loi ZAN – Zéro Artificialisation.

5.5 Ainsi, ce sont des centaines d’hectares promis à l’artificialisation, donc à un cadre de vie dégradé.

5.6 Plus d’urbanisation = suppression des trames verte et noire, suppression de la circulation de la faune sauvage d’est en ouest.

5.7 Plus d’urbanisation = disparition des autres vivants. Mais où sont les Bruants Ortolans?
Leur possible disparition (mais qui l’a vérifiée?) devrait être un signal d’alerte, comme le canari signalait le grisou dans les mines, le bruant nous signale la catastrophe écologique en cours.

5.8 C’est une inflation des prix du foncier induit par la péri-urbanisation qu’il nous est promis (les agents immobiliers en font déjà un argument de vente) et par la politique d’aménagement. Mais l’on sait par ailleurs que vivre dans un milieu naturel dégradé, abime les populations (bruit, pollution, maladies).

5.9 C’est le développement d’emplois précaires et sous payés qui nous est promis dans les hangars de la logistique.

Échangeurs sur l’A7 : utilité publique? Mais non! 4/6

Épisode 4 :

Baisse de trafic? des preuves s’il vous plait! Dans l’étude d’impact, la carte indiquant les niveau de trafic référent ne donne aucun montant initial de référence pour Saint Vallier, Sarras, Andance, Andancette, ni pour les ponts sur le Rhône, notamment celui entre Andance et Andancette, très directement concerné par la possible sortie d’autoroute…

Le développment d’infrastructures routière appelant de nouveau trafic c’est au contraire une croissance de trafic qui est à craindre et une augmentation de l’insécurité…

Échangeurs sur l’A7 : utilité publique? Mais non! 3/6

Épisode 3 :

Fluidifier Chanas ? en ajoutant 16 % de trafic, cela paraît peu probable…
Ce serait bien la première fois qu’un ouvrage d’autoroute fait baisser le trafic! En réalité, toutes les études sérieuses sur les transports montrent l’exact contraire. Le trafic appelle le trafic…
Et c’est un réseau départemental et communal inadapté qui devra supporter le flux supplémentaire.
Ce sont des centres bourgs qui devront supporter une croissance du nombre de camions et de VL : Saint-Sorlin, Manthes, Moras, La Motte de Galaure, Mureils, Châteauneuf de Galaure, Saint-Barthélémy.

Cette volumineuse étude d’impact ne nous dit pas ce qu’il adviendra des camions venant du sud pour rejoindre la future zone industrielle de Beaurepaire et celles de la Bièvre. Aujourd’hui, sortant à Chanas ils empruntent une route qui a été calibrée pour. Avec un parcours proposé plus court en sortant à St Rambert, ils emprunteront la D1 et traverseront St Sorlin et Manthe ou Moras!

De même, rien sur l’évolution de l’activité de Saïca Paper dont le nouvel incinérateur ne fonctionne qu’à 25% et la construction en cours d’un parking camion de l’ordre de 2 hectares. Il est prévu une baisse de 15% de trafic sur la RN7 à St Vallier : vraiment? C’est une fable…

Renforcer l’attractivité économique en facilitant les transports du quotidien? La trajectoire carbone des accords de Paris suppose de diviser par 6 les productions de carbone par habitant. Ce n’est pas par un usage quotidien de l’autoroute que cet objectif peu être atteint. Stop à l’imaginaire année 50 du tout automobile!

Circulation des personnes : Au contraire, donner la priorité à l’autoroute c’est faciliter la péri-urbanisation, c’est étendre le phénomène de banlieue à la vallée de Galaure. La Motte devient quartier de Lyon et Vénissieux. C’est étendre ce même phénomène à la Valloire et à toutes les vallées et au plateau ardéchois.
L’autoroute renforce l’effet dortoir.
L’autoroute renforce la spéculation foncière.

Circulation des marchandises
Si la planète souffre aujourd’hui c’est bien du transport inconsidéré de marchandises! stop aux marchandises inutiles et polluantes.

les incantations contradictoires
Promettre la baisse de trafic et la croissance de l’activité économique, sont des arguments de bateleur de foire. Double injonction paradoxale impossible à réaliser qui rentre effectivement bien dans le cadre du Scot qui souhaite à la fois plus de nature et plus d’urbanisation!

Échangeurs sur l’A7 : utilité publique? Mais non! 2/6

Épisode 2 : Mieux déservir?

Mais quelle est l’origine des chiffres annoncés? Pourquoi la figure 5 page 4 de la notice explicative, ne note aucune variation de trafic sur les vallées de la Galaure à l’est de l’échangeur (quid des traversées de La Motte de Galaure, de Mureils, de St Bonnet et plus loin…?
Cette carte ne semble pas montrer non plus une meilleure desserte d’Hauterives, qui est pourtant un objectif affiché. Selon toute vraisemblance pour rejoindre Hauterive il faudra d’abord revenir à St Barthélémy, passer la Galaure par le pont submersible (pour les voitures) et traverser Saint Uze… Un bonheur pour les riverains…
Pas plus d’indication sur l’évolution du trafic dans les gorges de Galaure et vers Saint-Vallier.
Même absence d’évaluation sur les trafics automobiles et camions dans les traversées de St Sorlin, Manthes et Moras, villages déjà ébranlés par les nombreux camions dont la quantité ne fera que croître…
L’impasse la plus incompréhensible est l’absence d’indication concernant Andancette et Andance?
Les 12% « d’autres » provenant du plateau ardéchois vont donc se retrouver sur des chemins vicinaux, traverser Ponsas pour rejoindre au plus vite Saint Barthélemy de Vals?
Pour les camions, si l’infime différence de longueur de kilomètre à parcourir a de l’importance en ce qui concerne le secteur Chanas / St Rambert, alors, elle en aura pour les transporteurs desservant les industries de St Vallier, Laveyron et Beausemblant. Donc soit ils emprunteront l’échangeur de Saint-Barthélemy mais devront emprunter la vallée de la Galaure, dans un flot nouveau considérable et ici, non évalué, soit ils continueront à passer par Tain et St Vallier : donc pas de changement. L’impasse totale est faite sur le traffic traversant Sarras pour rejoindre le nord Ardèche et l’agglomération d’Annonay.