Échangeurs sur l’A7 : utilité publique? Mais non! 1/6

Dans le dossier de présentation de l’enquête publique pour les échangeurs A7 de St Rambert d’Albon et de St Barthélemy de Vals, Vinci revendique une utilité publique en 5 points.

Épisode 1 : Désenclaver?

1.1 Désenclaver?
Notre territoire n’est pas enclavé. Comment pourrait-il accueillir le producteur de plus de 40% du papier en France? Pourquoi la fréquentation du Palais Idéal du facteur Cheval est-elle saturée? D’ailleurs Nils Tavernier, le réalisateur du film L’Incroyable Histoire du facteur Cheval, a dû tourner son film ailleurs dans des territoires moins pollués visuellement par la tôle des hangars industriels et agricoles, par les réseaux électriques et routiers. Preuves parmi d’autres de l’importante activité du territoire.
Un rapport de la Cour des Comptes signifie expressément que le territoire est ouvert sur ses voisins, donc il n’est pas enclavé.

1.2 Mieux desservir?
Mais quelle est l’origine des chiffres annoncés? Pourquoi la figure 5 page 4 de la notice explicative, ne note aucune variation de trafic sur les vallées de la Galaure à l’est de l’échangeur (quid des traversées de La Motte de Galaure, de Mureils, de St Bonnet et plus loin…?
Cette carte ne semble pas montrer non plus une meilleure desserte d’Hauterives, qui est pourtant un objectif affiché.

Pas plus d’indication sur l’évolution du trafic dans les gorges de Galaure et vers Saint-Vallier. Même absence d’évaluation sur les trafics automobiles et camions dans les traversées de St Sorlin, Manthes et Moras, villages déjà ébranlés par les nombreux camions dont la quantité ne fera que croître…
L’impasse la plus incompréhensible est l’absence d’indication concernant Andancette et Andance?
Les 12% « d’autres » provenant du plateau ardéchois vont donc se retrouver sur des chemins vicinaux, traverser Ponsas pour rejoindre au plus vite Saint Barthélemy de Vals?
Pour les camions, si l’infime différence de longueur de kilomètre à parcourir a de l’importance en ce qui concerne le secteur Chanas / St Rambert, alors, elle en aura pour les transporteurs desservant les industries de St Vallier, Laveyron et Beausemblant. Donc soit ils emprunteront l’échangeur de Saint-Barthélemy mais devront emprunter la vallée de la Galaure, dans un flot nouveau considérable et ici, non évalué, soit ils continueront à passer par Tain et St Vallier : donc pas de changement.

L’impasse totale est faite sur le traffic traversant Sarras pour rejoindre le nord Ardèche et l’agglomération d’Annonay.

Pétition échangeurs A7

Nous, membres et sympathisants des associations Assez, Vivre et Point de Bascule, demandons l’arrêt des projets d’échangeurs sur l’autoroute A7.
Vinci veut construire des infrastructures inutiles, nuisibles et en décalage total avec les enjeux environnementaux actuels.

Non aux nouveaux échangeurs A7 :

lien vers la pétition

Joseph Garrigue contre les pesticides

Joseph Garrigue, l’homme qui marche contre les pesticides…

Point de Bascule l’a accueilli à Sarras et Saint Vallier le 3 février 2024.

Venu du sud, depuis la forêt de la Massane il suivait la Via-Rhôna pour remonter jusqu’à Paris et demander l’arrêt des pesticides…

Rude programme à l’heure où le politique prend comme bouc émissaire les défenseurs de l’environnement. Des puits d’une eau qui n’est plus potable sont fermés par milliers sur le territoire national pour cause de saturation en produits chimiques de toutes sortes, avec leurs cortèges de maladies, mais non il faut laisser les utilisateurs de pesticides en paix… A qui profite le crime?

Petit retour en images :

Puis nous l’avons accompagné dans sa route vers le nord…

Et nous avons passé le relais à nos amis de Vivre sur les bords du vieux Rhône transformé en plan d’eau, à Sablon…

Non à la création d’échangeurs supplémentaires sur l’Autoroute A7 !

Quelques arguments à partir des banderolles déployées par Assez chez les particuliers

Quelques arguments à partir des banderolles déployées par Assez chez les particuliers…Demandez la vôtre ici !!!

Aucune liste communale n’a été élue sur le projet de la réalisation de ces échangeurs, cela n’est sur aucun programme et aucune profession de foi des listes communales élues en 2020.
Pourtant dans le secret des conseils communautaires et communaux, les élus votent et revotent le principe de la construction des échangeurs et d’Axe 7 sans que les populations ne soient réellement consultées.
Les élus que nous avons déjà rencontrés sont cependant demandeurs d’une information complémentaire a celle déjà diffusée, qui reste très partielle et nécessairement partiale!
Heureusement, avec les associations nous pouvons nous faire entendre et dire notre opposition à cet aveuglement et cet entêtement à promouvoir un projet dangereux, d’un autre siécle, très longtemps refusé par les services de l’Etat.
Un vieux projet de 40 ans pour lequel les populations n’ont jamais été consultées.
Un vieux projet de 40 ans qu’il faudrait financer avec nos impôts pour enrichir le concessionnaire Vinci. Nous nous interrogeons sur la volonté de la multinationale de démultiplier les projets d’échangeurs. Est-ce une stratégie pour faciliter le renouvellement de la concession?
Un vieux projet décidé par qui?

Ce projet doit être discuté!

La Communauté de Commune Porte de Drôme Ardèche a imposé le retour de ce vieux projet que l’Etat avait longtemps refusé et cela sans discussion véritable et même sans études sérieuses.
Il est catastrophique de n’avoir pour projet économique que la construction d’échangeurs et de plateformes logistiques.
Cela fait trop longtemps que l’on se contente de nous resservir le programme éculé de l’expansion économique des années 1970 : « plus de camions, plus de routes, moins de chômage » :
Tout ça ne fonctionne pas ou alors il faut tordre les chiffres !
Surtout, cela nuit au plus grand nombre et ne sert que les intérêts politiques ou financiers d’un tout petit nombre !

Nos villages et hameaux de la Drôme des collines ne peuvent pas être sacrifiés pour un projet qui consiste à bétonner toujours plus dans l’espoir assez vain d’apporter le développement économique ou touristique.
Les communes présentées comme les plus enclavées du territoire ne sont pas les moins prospères, au contraire. Car là où les villages ont le plus grossi et se sont péri-urbanisés (Saint Rambert, Saint Vallier…), là sont les plus forts taux de chômage communaux et la plus forte présence de ménages pauvres.
Persévérer dans ce modèle de développement, c’est aggraver les problèmes. En faisant croire que le problème est une solution, on se moque de nous !
Nous ne sommes ni sous-développés, ni enclavés. Nous souhaitons vivre tranquillement dans nos villages en préservant notre cadre de vie qui ne peut pas être livré aux desiderata des promoteurs autoroutiers et de la logistique et aux ambitions politiques des uns ou des autres.
Combien d’argent public a déjà été englouti ? Avec l’argent prévu, ne pourrions-nous pas par exemple orienté l’activité du territoire vers une plus grande souveraineté alimentaire, moins de dépendance aux flux mondialisés qui sont de plus en plus fragiles, avec de vraies gares , avec un vrai réseau cyclable… ?

Le seul résultat certain de la construction des échangeurs serait une catastrophe écologique :
Plus de trafic routier, plus de camions, plus d’entrepôts logistiques, plus de travailleurs pauvres, plus de particules fines, moins de vélo, moins de piétons, moins de promeneurs.
Plus de béton => moins de terres agricoles et moins d’espaces naturels, plus de gaz à effet de serre, moins d’insectes, moins d’oiseaux, etc.
Pourquoi n’avons-nous pas de chiffres réalistes sur les projections des trafics sur les réseaux départementaux et communaux ?
Pourquoi Vinci donne des chiffres irréalistes et nous cache la réalité catastrophique de l’augmentation des trafics induits par les échangeurs sur les réseaux secondaires ?
Comment feront les habitant de Manthes, St Sorlin, Moras, du Creux de la Thine, d’Andancette et Andance. Saint Vallier et Sarras devront-elles revivre les sombres embouteillage de ces dernières semaines?

Pourquoi oser avancer que l’on va rassembler le trafic et les bases logistiques sur un seul point du territoire ? Avec les échangeurs et les bases logistiques, les camions ce sera pour tout le monde !
Pourquoi cacher cette réalité aux populations ?
Le trafic envisagé par Vinci de 600 poids lourds à la sortie de l’échangeur de Saint Barthélémy pourrait être sous-estimé et en l’état il est déjà assez inquiétant !
Les trafics estimés pour une base logistique comme il s’en construit à Albon ou St Rambert, c’est potentiellement 100 camions par jour pour une seule base logistique (ex. Argan à Albon).
Les échangeurs ne sont pas faits pour les habitants mais pour les sociétés de transport et les groupes financiers qui réalisent les bases logistiques autour des échangeurs au nord comme au sud. Les habitants n’ont rien à gagner à tout cela.
C’est un phénomène qui touche toute la France…

Plus de trafic routier ce sera plus de pollutions atmosphériques !
Mais nous sommes déjà suffisamment pollués par les particules fines. Inutile d’aggraver le problème sanitaire qui n’est déjà pas pris en compte sérieusement par les pouvoirs publics.
Pourquoi n’avons-nous pas les chiffres précis sur la pollution atmosphérique à l’échelle de nos communes ? Est-ce qu’une étude sérieuse ne devrait pas commencer par l’état des lieux des problèmes ? Où en sommes-nous de la pollution par les transports?

Le projet de toujours plus de trafic routier et toujours plus de béton ne peut que nous conduire dans le mur. À terme, c’est la disparition programmée des espaces agricoles comme sur les communes de St Vallier, Andancette… Sur St Rambert d’Albon, en 40 ans, la superficie agricole n’est plus qu’à 50 % de la superficie totale de la commune.
Avec la disparition des espaces agricoles, c’est la disparition de notre souveraineté alimentaire !
Les projets généraux d’aménagements comme le SCOT et les préconisations comme le ZAN (zéro artificialisation nette) sont très hypocrites. Ils mentionnent l’arrêt de la destruction des zones agricoles et naturelles tout en soutenant les projets INSPIRA, Axe 7 et des échangeurs partout. C’est une façon nouvelle de continuer avec le vieux projet de l’expansion « du tout béton et du tout camion » mais en enrobant cela dans un discours qui se veut éco-responsable.
Refusons ce discours hypocrite !

La dernière banderolle pour rappeler que la fronde contre le tout-routier en Drôme des collines est partie de St Donat…